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Tabagisme et anesthésie

· Le tabagisme actif accroît la morbidité respiratoire postopératoire. Une abstention de 6 à 8 semaines fait disparaître ce risque.· La fumée de tabac altère le processus de cicatrisation et favorise les complications chirurgicales postopératoires. Une abstention de 4 semaines réduit ce risque.· Le tabagisme majore le risque de complications infectieuses postopératoires. Un sevrage de 4 à 6 semaines réduit ce risque.

· Le tabac retarde la consolidation osseuse et majore le risque de pseudarthrose après chirurgie orthopédique.

· L’arrêt postopératoire du tabac a un effet bénéfique sur les processus de cicatrisation postopératoire et il diminue le risque de thrombose après pontage vasculaire périphérique.

· Chez certains patients, dans les premières semaines de l’arrêt du tabac, la bronchorrhée peut être majorée. Cependant il existe un bénéfice global pour le patient.

· Les enfants exposés passivement à la fumée de tabac de leurs parents ont un risque majoré de complications respiratoires périanesthésiques.

· Le patient doit toujours être encouragé à arrêter de fumer même s’il existe un court délai avant la chirurgie.

· Les substituts nicotiniques peuvent faciliter la cessation du tabagisme en particulier en cas de dépendance importante. Ils n’ont que très peu d’interférence avec les agents de l’anesthésie.

· En cas de confusion postopératoire chez un patient sevré du tabac de manière récente, un syndrome de sevrage doit être discuté et dans le doute un patch de nicotine est posé.

S. Leroy, S. Lagouche, B. Dureuil *

Département d’anesthésie-réanimation Samu, CHU – Hôpital Charles Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France
* e-mail : Bertrand.Dureuil@chu-rouen.fr